Emballage de crème avec un Ernenmeyer, une éprouvette et une feuille

Les produits pharmaceutiques et de soins personnels dans l’eau ; un enjeu

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On croit que l’on ne vous apprendra rien si l’on vous dit qu’on parle de plus en plus des produits qui se retrouvent en quantités infimes dans nos sources d’eau! L’être humain consomme toujours plus, et nous disposons souvent nous-même des produits consommés.

Parmi les produits qui se retrouvent jusqu’à nos robinets, on distingue des produits chimiques que l’on pourrait ne pas soupçonner. Ces produits proviennent entre autres des cosmétiques, des articles de toilette, des additifs, des médicaments obtenus avec ou sans ordonnance et ceux utilisés par les vétérinaires.

Tous ces produits sont regroupés sous l’appellation « produits pharmaceutiques et de soins personnels », ou « PPSP ».

Selon les pratiques de chaque ménage avec ces produits, ainsi que l’élimination de ces derniers (le rinçage avant de disposer des bouteilles en exemple) il faudra bientôt penser à la modernisation des systèmes de traitement des eaux potables et usées afin d’éliminer les composantes.

Au Québec, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a réalisé de 2003 à 2009 une étude portant sur 33 PPSP et 6 hormones :

« Concernant les sources d’approvisionnement en eau potable, dix-sept substances, dont deux hormones, ont été détectées à au moins une occasion dans ce type d’échantillons; seuls trois d’entre elles ont été détectées dans plus de 50 % des échantillons. La grande majorité des composés détectés ont été mesurés dans l’eau brute à des concentrations de quelques dizaines de nanogrammes par litre.


Des PPSP, représentants de diverses familles (anti-inflammatoires, antiseptiques et stimulants), ont été détectés à au moins une occasion dans la majorité des stations étudiées. Deux d’entre eux présentaient des concentrations de l’ordre de quelques microgrammes par litre. Ces substances ont également été détectées dans plus de 50 % des échantillons d’eaux usées. »

On peut donc en déduire que les PPSP sont présents dans notre environnement à des concentrations très faibles. Bonne nouvelle!

Toutefois, il est primordial de surveiller leur présence et leur concentration dans les cours d’eau. La communauté scientifique et les gouvernements se questionnent des éventuelles répercussions des PPSP sur la santé et l’environnement, et ils s’interrogent constamment sur le mode d’élimination et la gestion de ces derniers dans le traitement des eaux.

Vous vous interrogez possiblement sur la façon dont ces produits se retrouvent dans notre eau ou l’environnement ?

• Utilisation à la maison :

Les shampoings, les savons et les crèmes que nous utilisons chaque jour se retrouvent en partie dans les eaux usées par le biais de la douche ou du lavabo. De plus, des médicaments périmés ou inutilisés sont malheureusement jetés directement dans la toilette ou le lavabo.

• Excrétion par les humains :

Les médicaments que l’on consomme chez soi ou à l’hôpital peuvent être excrétés par notre corps et se retrouver dans les eaux usées.

• Excrétion par les animaux :

Certains médicaments donnés aux animaux de ferme peuvent se retrouver dans les lisiers ou les fumiers épandus sur les terres agricoles.

• Boues d’épuration :

Les boues d’épuration des ouvrages d’assainissement des eaux usées peuvent aussi être une source de PPSP lorsqu’elles sont épandues.

Sources ;

Magazine Source Hiver 2017

Du blanc

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